Le CNPA et la Fiev ont rejoint la FNA et la Feda au sein de l’Association Eco Entretien (AEE) pour développer une offre d’entretien préventif au sein des garages basée sur un procédé labellisé de diagnostic 5 gaz, avant l’entrée en vigueur, le 1er janvier 2019, du contrôle sévérisé des émissions de particules. L’AEE attend un soutien du Gouvernement sur le sujet.
Initié par la Feda en 2007, le concept d’éco-entretien réunit désormais tous les acteurs principaux de la réparation automobile au sein de l’Association Eco Entretien (AEE), présidée par Jacques Rifflard. Le CNPA et la Fiev ont en effet rejoint officiellement l’association qui réunissait déjà la Feda, la FNAA et le SPP (professionnels du pneu). Ce n’est donc plus seulement la réparation indépendante qui milite pour le déploiement de ce diagnostic technique des émissions de gaz mais aussi les concessionnaires et agents automobiles, représentés par le CNPA. « En tant que principal syndicat de la profession, le CNPA apporte un poids décisif à l’Association qui peut désormais parler au nom de toute la réparation automobile, sans distinction, et passer un message clair au Gouvernement », se félicite Jacques Rifflard. L’AEE a notamment fait passer son message lors des Assises nationales de la mobilité et espère que des mesures en faveur de cet éco-entretien soient prises et annoncées lors de la clôture des Assises, le 13 décembre prochain.
L’AEE souhaite notamment que le gouvernement finance le diagnostic, dont le coût est « de l’ordre de 20 à 30 euros« , et qu’il accorde des avantages aux véhicules anciens dont les émissions auront été réduites suite à un éco-entretien, comme une amélioration de leur catégorie Crit’air, par exemple.
« Nous nous positionnons en amont du contrôle technique qui va sévériser le contrôle des émissions de particules à compter du 1er janvier 2019 (puis celui des Nox en 2022), explique Jacques Rifflard. Alors que 0,5% du parc est soumis à contre-visite actuellement sur la base des émissions de particules, les tests opérés sur 10 700 véhicules ont montré que 25 à 30% du parc sera soumis à contre-visite dans le cadre du contrôle sévérisé, si rien n’est fait en amont », dit-il.
L’objectif de l’éco-entretien est donc d’intervenir avant ce contrôle technique en identifiant les dégradations des organes moteur et de les corriger avant qu’elles deviennent graves et coûteuses. En tant que marque déposée par la Feda, l’Eco Entretien (*) répond à un cahier des charges précis labellisé par Ecocert Environnement et l’Ifsttar. Il nécessite l’usage d’un analyseur 5 gaz référencé (chez Bosch et AVL, pour l’instant) et d’un logiciel spécifique (développé à l’origine par Sphertech) capable d’identifier les émissions excessives et leurs causes « et ainsi de détecter les risques de pannes introuvables avec les équipements électroniques de diagnostic classiques », souligne Jacques Rifflard.
L’année 2018 sera consacrée au déploiement de l’offre dans un maximum de garages. Actuellement, 500 garages sont labellisés (notamment chez Norauto et Speedy) et l’objectif est d’en compter 4 000 d’ici fin 2019, dit-il. Hors matériel et formation, le coût est de 75 euros/an pour être labellisé et avoir le droit d’utiliser la marque Eco Entretien, sur laquelle les organisations professionnels vont désormais communiquer d’une seule voix.
Xavier Champagne
(*) Aussi appelé Ecomaintenance par Sphertech, l’inventeur du procédé et du logiciel de diagnostic, ou Eco Performance chez Norauto et Ecoclean chez Speedy.
Source : http://www.autoactu.com/reparation-automobile—tous-unis-en-faveur-de-l-eco-entretien.shtml