L’angoisse à la pompe. Pour des millions d’automobilistes français, le passage à la station-service est devenu objet d’inquiétude et de frustration ces derniers mois. Le prix des carburants routiers, dans le sillage de l’augmentation continue des cours du pétrole entamée en 2021, s’inscrit dans une spirale inflationniste redoutable. Plus encore que l’essence, le diesel tutoie aujourd’hui des sommets. Au 22 avril, le litre s’échangeait à 1,88 euro en augmentation de plus de 50 centimes sur un an contre 1,80 euro (+43 centimes) pour le litre de sans-plomb 95. Ces quelques centimes de différences ne pèsent certes pas grand-chose sur le coût d’un plein, d’autant que la motorisation diesel a de meilleurs rendements. Reste que le croisement des courbes est un symbole fort, dans un pays qui depuis les années 1970 et le choc pétrolier a soutenu massivement le déploiement des véhicules diesel pour son impact CO2 plus faible ainsi que la compétitivité des constructeurs hexagonaux dans le domaine. Le tout, grâce à une fiscalité plus attractive qui a fait de la France le champion d’Europe de ce carburant.