La Feda, organisation syndicale qui défend les intérêts de la distribution indépendante, a profité du Salon Equip Auto pour lancer officiellement son programme “ Eco Entretien® ”. L’idée de ce programme est aussi simple que prometteuse sur le papier. Si les constructeurs investissent énormément d’argent pour mettre sur nos routes des véhicules toujours moins polluants, il n’en reste pas moins qu’au cours de leur vie ces derniers s’encrassent, perdent en performance, surconsomment et donc surpolluent. La proposition de la Feda est alors de faire un check-up rapide de l’état thermique du moteur et de le remettre au niveau de son état de fonctionnement nominal en procédant à un décrassage, voire au changement de pièces défectueuses qui favorisent la pollution, en privilégiant des composants reconditionnés, à moindre coût et plus écologiques. La démarche Eco entretien s’intéresse aux 38 millions de véhicules du parc roulant, avec comme bénéfice un gain estimé de plus de deux millions de tonnes de CO2 par an.
Reste à convaincre les automobilistes du bénéfice qu’ils pourront tirer de cette remise en état “écologique” de leur véhicule qui pourrait leur coûter plusieurs dizaines d’euros. Le Feda met en avant une baisse de la consommation mais surtout la possibilité d’anticiper les dégradations des organes moteur et de les corriger avant qu’elles ne deviennent trop coûteuses. Il faudra aussi s’assurer que les ateliers susceptibles de proposer ce service soient “réglo” et ne profitent pas de la situation pour proposer des interventions imaginaires. C’est dans cet objectif que la démarche Eco Entretien® vient de franchir une nouvelle phase en devenant depuis quelques jours, avec l’engagement d’Ecocert, un label reposant sur un référentiel précis qui apportera toute la crédibilité et les garanties exigées pour sa mise en œuvre par des ateliers de réparation identifiés et labellisés. Les ateliers souhaitant s’inscrire dans la démarche devront s’engager à acheter la machine de diagnostic homologuée (d’un montant de 5000 € HT) et à suivre une formation. Ils seront aussi obligés de faire remonter à l’échelle nationale toutes les informations liées aux opérations d’Eco Entretien®. « Cette démarche est le résultat de quatre ans de travail, de l’implication de toute une équipe qui démontre qu’une démarche écologique peut être porteuse d’activité économique et d’emplois. Une démarche d’actualité puisqu’elle répond directement à la mesure 18 du Plan d’urgence de la qualité de l’air initié par le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie » indique Michel Vilatte, président de la Feda. Pour promouvoir ce programme, l’organisation envisage l’introduction du diagnostic au contrôle technique, l’obligation du diagnostic pour les transactions VO et une incitation financière des pouvoirs publics. Par Fabio CROCCO