Désormais renforcée par la présence de tous les syndicats, l’Association Eco Entretien se tourne vers l’État pour faire reconnaître d’utilité publique leur action et avoir son soutien.
Alors que ce tiennent actuellement les Assises Nationales de la mobilité, l’Association Eco Entretien (AEE), qui fédère désormais les principaux syndicats des services automobiles (CNPA, FEDA, FIEV, FNA et SPP), appelle le Gouvernement à prendre des mesures pour soutenir le déploiement de l’Eco Entretien.
Pour rappel, Eco Entretien est un programme encadré (labellisé Ecocert Environnement) qui vise, via un diagnostic moteur spécifique et un entretien rigoureux, à assainir le parc roulant en terme d’émissions polluantes. Pour l’AEE, il est aussi un enjeu de santé, de création d’emplois et d’économie pour les ménages en limitant la consommation de carburant et en prévenant d’éventuelles pannes. L’Eco Entretien concerne en priorité 18 millions de véhicules de plus de 4 ans.
Lors de deux précédentes consultations, AAE a émis cinq demandes au Gouvernement :
- La mise en place d’une aide financière pour encourager les automobilistes à recourir à l’Eco Entretien. « L’État pourrait prendre à sa charge le coût de réalisation du premier diagnostic » estime Jacques Rifflart, Président de l’Association. Le coût du diagnostic est établit autour des 30 euros.
- La création d’un dispositif de reconnaissance des comportements vertueux des automobilistes. Les mieux notés pourrait alors profiter d’avantages liés à la mobilité.
- Le lancement d’une campagne nationale dès 2018 de mise en avant des ateliers labellisés Eco Entretien.
- La mise en place d’une aide financière pour accompagner l’investissement des ateliers dans l’achat d’équipements homologués à la pratique de l’Eco Entretien. A ce jour, seuls 2 analyseurs de gaz et six produits de traitement sont homologués. L’investissement nécessaire s’élève entre 4000 et 9000 euros auxquels s’ajoutent 75 euros par an de labellisation.
- L’investissement des pouvoirs publics dans une mission d’informations et de recherche sur l’Eco Entretien.
Des réponses attendues le 12 décembre
Les Assises nationales de la mobilité rendra son rapport dans quelques jours, le 12 décembre. Tous les membres de l’AEE espèrent un joli coup de pouce du Gouvernement pour déployer à l’échelle nationale l’Eco Entretien qui représente une véritable opportunité de développement pour le SAV automobile en panne de croissance.
L’Association espère que plus de 5 000 ateliers seront en mesure de pratiquer l’Eco Entretien d’ici un an. Soit dix fois plus qu’actuellement. « Seuls 25 % des ateliers auront la capacité à proposer l’Eco Entretien » indique Jacques Rifflart.
A ce jour, mis à part les réseaux constructeurs, une grande majorité d’enseignes multimarque propose, ou sont en passe de la faire, l’Eco Entretien dont le protocole a demandé 10 ans de développement.